L’analyse de l’habitat à La Baule - Printemps 2025

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Quelques chiffres

Évolution des prix de l’immobilier à La Baule : un marché sous tension
Au cours des cinq dernières années, le marché immobilier de La Baule-Escoublac a connu des évolutions significatives, tant en termes de prix d’achat que de marché locatif, parallèlement à une croissance démographique notable.

Évolution des prix à l’achat
En avril 2025, le prix médian au mètre carré pour les logements anciens à La Baule-Escoublac est de 6 080 €, enregistrant une baisse de 4 % sur un an, mais une hausse de 40 % sur cinq ans.
• Appartements : 6 137 €/m² (−5 % sur un an)
• Maisons : 4 677 €/m² (−1 % sur un an)

Concernant les logements neufs, le prix médian est de 4 922 €/m², en hausse de 2 % sur un an et de 8 % sur cinq ans.

Marché locatif et disponibilité des biens
Le loyer médian au mètre carré s’établit à 19 €/m², soit une hausse de 2 % sur un an et de 29 % sur cinq ans.
• Studios : 23 €/m²
• 2 pièces : 18 €/m²

Le marché locatif reste tendu, notamment sur les petites surfaces très demandées, que ce soit à l’année ou en location saisonnière. La pression locative est accentuée par la réduction du parc disponible, du fait de la transformation de nombreux biens en résidences secondaires.

Location saisonnière et loi Le Meur
Face à la montée en puissance des locations de courte durée à La Baule, la loi Le Meur, adoptée en novembre 2024, vise à réguler ce marché pour préserver l’accès au logement pour les résidents permanents. La loi permet aux municipalités de limiter la durée maximale de location des résidences principales de 120 à 90 jours par an et d’imposer des quotas dans les zones où les résidences secondaires dépassent 20 % du parc immobilier. Un diagnostic de performance énergétique (DPE) devient également obligatoire pour tous les meublés touristiques, avec une interdiction progressive des biens énergivores. Ces mesures, bien que controversées, visent à freiner la spéculation et à rééquilibrer le marché en faveur des habitants à l’année.

Démographie : une ville en croissance
La Baule comptait 15 611 habitants en 2015 contre 16 613 en 2022, soit une croissance de 6,4 %. Cette hausse s’explique en partie par l’attractivité de la ville pour les actifs en télétravail, les retraités et les investisseurs.

Notre analyse

La Baule illustre parfaitement la dynamique des villes littorales françaises prisées pour leur qualité de vie. La forte hausse des prix à l’achat sur cinq ans (+40 %), malgré une légère correction récente, témoigne d’un marché toujours très valorisé, tiré par la rareté du foncier, la demande saisonnière et les investissements patrimoniaux.

Du côté locatif, la hausse des loyers (+29 % en cinq ans) confirme un déséquilibre offre-demande, accentué par l’essor des locations de courte durée. Les locataires à l’année ont de plus en plus de mal à se loger, notamment dans les petites surfaces, ce qui pourrait pousser les municipalités à encadrer davantage l’offre locative à court terme.

La loi Le Meur pourrait redessiner durablement le marché locatif local, en contraignant les investisseurs à repenser leurs stratégies. Cela pourrait réinjecter de l’offre à l’année, mais aussi freiner certains projets d’investissement.

La croissance démographique, modérée mais continue, soutient la demande, et les perspectives restent haussières sur le moyen terme pour les biens de qualité. Pour les investisseurs, La Baule demeure une valeur sûre, avec une attention particulière à porter sur les évolutions réglementaires et les nouveaux usages (résidences principales, secondaires, coliving, télétravail…).